Les origines

C’est vers le XIe siècle qu’apparaît pour la première fois le nom de Launaguet.
Deux légendes expliqueraient son nom. La première veut que ce nom soit issu de la phrase « L’eau n’a pas de guet » qui par contractions successives serait devenu « L’eau n’a gué », puis « Launaguet ».
La deuxième serait la contraction du « terroir de Launac », situé au-dessus de l’Hers, et du pont reliant le Sud avec le Nord de la ville, appelé « Anet » ou « Annot ».

Tout comme son nom, l’histoire de Launaguet est assez obscure. Peu de vestiges ont été retrouvés sur le territoire.
En effet, le village a toujours été habité et s’est transformé au fil du temps : l’ancien laissant systématiquement la place au moderne.
De plus, trop proche de Toulouse, l’histoire de Launaguet est partiellement occultée par l’histoire de la capitale d’Occitanie.

Un véritable exode urbain a lieu au XVe siècle, dû aux pandémies successives de peste qui sévissent en ville. Les personnes qui en ont les moyens fuient Toulouse et viennent s’installer à la campagne. Launaguet va alors compter parmi ses habitants des représentants de grandes familles toulousaines, qui ont installé leur résidence secondaire en bordure de ville.

Espace public Gouzy Launaguet

 

La ville de Launaguet compte encore dans son paysage de belles maisons anciennes. Leur destination première n’a jamais été agricole ou commerciale, ce sont des maisons de « maître », à étage. Toutes aménagées avec 2 ou 3 cheminées, elles comptent huit ou neuf pièces habitables.
Ces maisons attestent la richesse de la commune : au XVIIe siècle, Launaguet devient un village de campagne pour Toulousains fortunés. Le territoire est très recherché par les grandes familles toulousaines, idéalement proche de la ville et jouissant du charme des campagnes.
Même si certaines ont disparu, beaucoup demeurent, malgré des rénovations imposées par le temps ou souhaitées par les propriétaires.

Ces bâtisses construites à la fin du XVIIIe siècle ont été retouchées et ornées de fioritures par les Virebent au XIXe.

 

L’après révolution française

Entre 1789 et 1815, l’histoire de la France, particulièrement riche, entraîne de grands changements sur l’ensemble de son territoire.
À Launaguet aussi, tout change… La commune naît. C’est alors Arnaud Goulard, premier maire de Launaguet (1793) qui administre les communes de Fonbeauzard, Croix Bénite et Le Camville (ces deux dernières sont actuellement réunies sous le nom d’Aucamville).

À cette époque, Launaguet est divisé en trois secteurs :

  • À gauche de l’Hers s’étale le quartier des Sables, où s’installent les maraîchers qui vendent leurs récoltes sur les marchés de Toulouse.
  • Sur les coteaux, les agriculteurs pratiquent la polyculture et l’élevage de bêtes.
  • Le centre du village, quant à lui, voit se développer le commerce et l’artisanat local. C’est d’ailleurs en 1830 que les frères Virebent installent leur briqueterie à Miremont, à proximité du château, acquise par leur père Pascal Virebent.
    Le village reste cependant essentiellement agricole.

 

Launaguet cœur de ville - 1900
Launaguet cœur de ville – 1900

Les deux guerres mondiales

Le 3 août 1914, les hommes de Launaguet s’en vont confiants reconquérir l’Alsace et la Lorraine. Aucun ne pensait passer quatre années de tranchées… Beaucoup ne reviendront jamais au village. Dure réalité, 27 noms d’hommes sont gravés sur le monument aux morts dressé en leur mémoire.

La deuxième guerre mondiale pèse encore sur les habitants de Launaguet. L’armée allemande s’installe dans le village en 1942. Comme la majorité des Français, les Launaguétois instaurent une résistance « passive / discrète » en évitant tout contact avec les soldats allemands. La population accepte mal cette occupation.

Lors de l’appel du Général de Gaulle du 18 juin 1940, la défaite des Allemands étant inévitable, la population launaguétoise se mobilise et l’armée allemande quitte les terres du village sans heurt particulier.

chamin de la Palanque Launaguet

 

Launaguet de 1945 à nos jours

Suite à cette guerre, l’exode rural s’étend sur le territoire français. Les jeunes ne souhaitent plus vivre à la campagne. Très logiquement, des constructions se multiplient pour accueillir la population près des villes.
À Launaguet, le premier exemple de ces constructions est le quartier « Les Mirabelles ». D’années en années, le nombre d’habitants augmente.

Fidèle à sa tradition de village rural, le secteur agricole se maintient dans la vallée de l’Hers et une population plus aisée s’installe sur les coteaux de Launaguet. Celle-ci fait construire des maisons individuelles luxueuses.

Pour répondre à cette augmentation démographique, de nombreux équipements collectifs se multiplient : écoles, collège, piscine, gymnases, centre de loisirs…
Pour éviter de devenir une « cité dortoir », Launaguet développe également des zones d’activités créatrices d’emplois : zones industrielles, commerciales ou artisanales.

Aujourd’hui, l’agriculture n’occupe plus qu’une infime partie de la population.
Launaguet poursuit son développement en intégrant la Communauté d’Agglomération du Grand Toulouse en 2001 devenue métropole en 2015.

 

Sources et remerciements

La municipalité remercie particulièrement Jacky CHEVALIER pour ses recherches et ses écrits sur la ville de Launaguet.
– Jacky CHEVALIER : « De Ier a Uei per mon compte » (Dès la première page, je l’ai fait pour moi), écrit en juillet 1992
– Jacky CHEVALIER : « Launaguet, au fil des siècles », écrit en 1992-1993

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